Le site de généalogie de Catherine et Michel Meste |
Michel Meste (Sosa 1)
À la fin du
Moyen Âge, Guyancourt est morcelée en une multitude de petits fiefs
relevant de
seigneuries indépendantes les unes des autres, dont la seigneurie de
Guyancourt. Le village, quant à lui, s’organise autour d’une église
construite
à la fin du XIIe et au début du XIIIème siècle. Jusqu’au XVIIème, de
nombreux
seigneurs vont vivre et prospérer sur ces terres du plateau situées
auprès de
la Vallée de la Bièvre. Avant 1693, date de l’intégration dans le Grand Parc de Versailles de la paroisse
de Guyancourt, ce sont les seigneurs de Berulle qui sont Vicomte de
Guyancourt.
Sur le territoire de Guyancourt, l’eau
a joué un rôle important pour le Château. Le premier
étang de la Minière a été créé en 1668, à l'initiative de Jean-Baptiste
Colbert.
L'étang de La Minière fait partie d'un dispositif général pour
alimenter en eau
le parc de Versailles, ce sera la Rivière du Roi Soleil. Les eaux de
l'étang de
La Minière seront montées au sommet du plateau de Satory par des
moulins à vent
successifs munis de chaînes à godets. Puis de Satory, l'eau sera
acheminée à
proximité de l'actuelle pièce d'eau des Suisses. En 1689, l'eau ne sera
plus
puisée depuis l'étang du Val, d'autres alimentations ayant été créées
compte
tenu de l'augmentation des besoins des eaux de Versailles :
l'étang de
Saint-Quentin et son aqueduc d'acheminement souterrain et l'aqueduc de
Buc qui
amène les eaux du plateau
de
Saclay par un
réseau de rigoles. Les moulins à vent sont
démontés. Il reste simplement le moulin de l'étang du Val. Ce dernier
ne sera
abandonné que vers 1750.
Concernant
les ancêtres (ou apparentés) d’Adélaïde (que l’on peut retrouver dans
notre
arbre sur Geneanet), nous allons mettre le projecteur sur certains métiers
particuliers que nous avons pu rencontrer, outre beaucoup de fermiers
ou
laboureurs. Certains sont liés à la proximité du Grand Parc de
Versailles :
•
Garde des plaisirs de Mr le marquis de Canillac
: Antoine Dumesnil, beau-frère de Marie Roquet, fille de Michel (Sosa
944) et
femme de Louis Chastelain (mariage en 1699). De tous temps, le droit de chasse
a été réservé à la noblesse
(avant la Révolution !). Le garde des plaisirs n’était autre que le
garde-chasse, dont la fonction était multiple, avec en particulier la
surveillance du braconnage. Le Roi aussi avait son « garde des plaisirs
du Roi
», à ne pas confondre avec le « garde
des menus plaisirs du Roi » qui, lui, s’occupait de la préparation
des
cérémonies, fêtes, et autres spectacles de la Cour.
•
Fermier du Roi : Michel Yvoré, beau-frère
de Marie Anne Bouton
(fille de Gilles Bouton, Sosa 936). Un Fermier est
celui qui tient quelque chose à ferme, soit un bien de campagne, soit
quelque
droit royal ou seigneurial. Le fermage
était attribué sous la forme d’un bail (contrat) ayant une durée
variable. Quand
on dit le fermier simplement, on entend quelquefois par-là le fermier du roi : soit
l'adjudicataire des fermes générales, soit (plus fréquemment)
l'adjudicataire
de quelque ferme particulière, telle que celle du tabac (il est alors
sous l’autorité
du fermier général).
•
Officier de Mme la Dauphine : le Sr
Julien Berry, gendre de Gilles Lebrun (Sosa 958), qui était boulanger
et devait
fournir le pain de Mme la dauphine. La Dauphine était Marie-Josèphe de
Saxe,
mariée avec Louis-Ferdinand, fils de Louis XV.
•
Officier de la fourrière de Madame :
Louis Joseph Leborne, beau-frère de Jean Claude Elleaume (gendre de
Jacques
Blondeau, Sosa 476). Il avait en charge de fournir le bois de chauffage
à Madame
(épouse de Monsieur).
•
Chatreur (ou chastreur) : Pierre Fouqué
(né en 1724 en Basse-Normandie), et d’autres.
Regardons dans les
dictionnaires anciens ce qu’est un
chastreur :
Dans le dictionnaire de
l’Académie Française de 1694 : Celuy
qui fait mestier de chastrer des animaux.
Dans le dictionnaire
universel de Furetière, de 1690 : Celuy
qui chastre les hommes, soit les animaux, soit les fagots.
• Maître chirurgien des armées navales :
Jean Claude Elleaume, qui se marie en 1788 avec Marie Marguerite
Blondeau
(fille de Jacques Blondeau, Sosa 476).
•
Cribleur : Jean Durand, marié en 1741
avec Anne Deschamps. Un « Cribleur de bled » : journalier que les
fermiers
emploient pour nettoyer le bled dans leurs greniers, le passer au
crible, et le
préparer pour pouvoir le conserver. Celui qui procédait au tri, au
criblage des
grains après le vannage. Le bled désigne l'ensemble des céréales
cultivées en
Europe : blé, seigle notamment.
•
Chartier : Georges Boisselet (né vers
1680) et d’autres. Un chartier était un tabellion (officier public qui
faisait
fonction de notaire) chargé de conserver les actes rédigés par les
notaires
royaux et d’en délivrer des copies.
•
Jardinier : plusieurs Gervais ont
pratiqué cette profession. Dans la région, en particulier dans le Grand
Parc,
les jardiniers étaient nombreux et ne manquaient pas de travail : aux
abords
des villes, cultures
maraîchères et entretien des maisons particulières et des
châteaux. Dans leur statut de 1599, les jardiniers affirment une
ancienneté de
leur activité de production de fruits et légumes qu’ils vendaient aux
marchés. Pour l’entretien des jardins et
du Parc de Versailles, ils sont répartis par secteur : orangeries,
serres,
parterres, jardin français, jardin anglais … Leur travail n’est pas
très
éloigné de celui qui se pratique de nos jours.