Le site de généalogie de Catherine et Michel Meste |
Auteur
: Michel Meste
Les
numéros Sosa
présents dans ce texte sont relatifs à la racine Michel Meste (Sosa 1).
Pour
une définition de ces numéros Sosa, voir cette
adresse
Les
informations historiques proviennent principalement de l’ouvrage de
Roger
Drouault : Histoire de Saint-Pardoux-La-Rivière (1900, réédité en
1990).
Mon
arrière-grand-père (agp) maternel, Elie FAURE (coutelier à Nontron),
épousait le
20 juin 1876 Marie
LAPEYRONNIE. Cette dernière, née
le 2
aout 1856 à St-Pardoux-la-Rivière était ma première ancêtre née dans
cette localité. Elle était la fille de Marc
LAPEYRONNIE (né le 13 juillet 1824 à St-Pardoux)
et de
Marie DEVEAUD (née le 10 aout 1829 à St-Pierre-de-Côle, Dordogne). Ce
sont les
ancêtres de Marc (sur huit générations, jusqu’autour de 1600, époque à
laquelle
les archives débutent sur St-Pardoux) que nous allons retrouver
ci-dessous,
une grande partie d’entre eux étant issus de St-Pardoux. Ce sera
l’occasion de
rencontrer des patronymes qui, comme le souligne Roger Drouault,
semblent bien
autochtones (BEAUSOLEIL, BONNAMOUR, COMBAUD, DEBIDOUR, DESPORT,
FOURICHON,
LAPEYRONNIE, PIGEARIAS, PUCELLE, PUYPELAT, VERSAVEAU...), mais aussi
des
noms
apparaissant fréquemment depuis le début du XVIIème siècle :
GERBOU,
GARDILLOU, DUMAS, TEILLOU, FOUCAUD, VILLECHABROLLE, FAURE, …
Précisons
que, sauf mention contraire, les événements (naissances, mariages,
décès) se
sont produits à St-Pardoux.
Petite ville située au Nord du département de la Dordogne, dans le Périgord Vert, à huit kilomètres au sud-est de Nontron, Saint-Pardoux-la-Rivière est située à 150 mètres d'altitude au fond d'une cuvette, au bas des dernières pentes boisées du plateau limousin, à cheval sur la rivière de la Dronne.
Le bourg (Sanctus
Pardulphus de Riperia en 1231)
était placé au passage d’un gué, sur une route
reliant Nontron à Thiviers, deux villes anciennes. Il se trouvait aussi
sur un
chemin de pèlerinage entre le Limousin et Brantôme, célèbre abbaye
fondée en
779.
Son expansion s’est faite autour de deux édifices :
La seigneurie de St-Pardoux
faisait
partie au début du XIIIème siècle de la chatellenie de Nontron, une des
plus
importantes du comté du Limousin. En 1275, elle était la possession de
la
vicomtesse de Limoges Marguerite de Bourgogne (épouse de Gui VI).
Quelques
décennies plus tard, elle echerra aux d’Albret, qui la possèderont
jusqu’en
1581. Cette année-là, le roi Henri III de Navarre (fils de Jeanne
d’Albret,
futur Henri IV roi de France), vicomte de Limoges et comte du Périgord,
vendait
la seigneurie à un gentilhomme de sa chambre, qui obtiendra vite du Roi
son
érection en baronnie. Le Périgord sera incorporé au domaine royal en
1607 par
Henri IV.
Dans le bourg
de St-Pardoux, les habitations se sont construites autour de
la forteresse. La protection qu’elle assurait contre les attaques
multiples des
brigands était la raison principale de cet attrait.
Un autre lieu important du bourg était l'église. D’origine romane, datant du 12e siècle, elle fut restaurée en 1599 après de nombreux pillages et un abandon de 30 ans, et dédiée à St Pardoux. Comme on pouvait s’y attendre, les relations entre la prieure du couvent et le curé de la paroisse ne furent pas toujours des plus sereines. Pour des informations sur le nontronnais, on pourra consulter l’article de Céline Coussy « L’implantation du monde religieux dans le Nontronnais à l’époque médiévale ».
Autour du bourg lui-même,
nous
trouvons plusieurs « villages »
dont on retrouvera les noms dans la partie généalogique plus bas. Parmi
ceux
dans lesquels nous allons retrouver fréquemment nos ancêtres, certains
donneront leur nom à ces derniers (à moins que ce soit
l’inverse ?) :
La Peyronnie, Puydoyeux, Les Pigeries, Puypelat. D’autres verront
naître, se
marier ou décéder d’autres ancêtres : La Noujarède, Jamaye,
Negrecombe, Le
Queroy, Le Pic (paroisse de Nontron), Les Roches, Bordesoule.
On
pourra trouver à l'adresse mestenerzic.fr/LAPEYRONNIE_Marc.doc la liste
détaillée des ancêtres de Marc
Lapeyronnie (Sosa 26) dont nous avons pu retrouver la trace dans les
registres
paroissiaux de St-Pardoux (on parlera de génération 1 pour celle de
Marc,
génération 2 pour celle de ses parents, …), jusqu’à la huitième
génération au
tout début du XVIIème siècle.
Il est
à noter que les patronymes rencontrés sont souvent écrits sous des
formes
différentes (l’oral primant le plus souvent). Pour ne prendre que
l’exemple des
TEILLOU (nous avons choisi de conserver cette forme pour harmoniser
l’ensemble),
on pourra trouver : TEILLOUX, TEILHOU, TEILHAUD, TEILLAUD,
TEILLAU,
TEILLON, TEILHEAU, TEYLLOU, TEILLOUT. Pour ce qui est des prénoms, on
peut
observer parfois des changements d’un acte à l’autre (pour la même
personne),
ce qui n’est pas fait pour simplifier les recherches.
Mentionnons
les principaux patronymes que l’on retrouve dans l’ascendance de
Marc :
a) LAPEYRONNIE
C’est
certainement le patronyme le plus fréquent de St-Pardoux. Les ancêtres
de Marc.
Comme on peut le voir dans les archives, pas mal des personnes qui le
possèdent
vivent au village de même nom, situé à l’ouest du bourg. Par contre,
les
ancêtres de Marc semblent plutôt habiter au bourg.
Reflétant
la grande diversité des métiers exercés par les personnes portant ce
nom, on trouve chez les
ancêtres
de Marc un cultivateur (comme Marc lui-même, Sosa 26), des maître
menuisiers
(son père Jean, Sosa 52, son grand-père Pierre, Sosa 104), un maître
sergeur (Jean,
arrière-grang-père de Marc, Sosa 208), un procureur de la juridiction
de
St-Pardoux ( AAGP de Marc, Sosa 416), et un autre maître sergetier
(AAAGP de
Marc, Sosa 832).
La
fréquence importante de ce patronyme entraîne évidemment à la fois
qu’on le
rencontre à l’occasion de plusieurs mariages d’ancêtres, qu’il va être
très
présent dans la liste des parrains ou marraines, mais aussi que l’on
pourra
trouver des mariages où les deux époux portent ce même nom (comme
Michel et
Marguerite LAPEYRONNIE, mariés le 14 octobre 1697, Sosa 832 et 833).
Comme
on peut le voir dans l’ouvrage de Roger Drouault, on retrouve plusieurs
LAPEYRONNIE qui ont été notaires, sergents, contrôleurs, … Signalons le
notaire
Jean LAPEYRONNIE qui en 1640 fut condamné à 200l d’amende pour
usurpation de
noblesse…
b)
GERBOU,
GARDILLOU
La
mère de Marc s’appelait Anne GERBOU (Sosa 53) et ses grand-parents
maternels
étaient Jean GERBOU (Sosa 106) et Marie GARDILLOU (Sosa 107).Concernant
les
GERBOU, nous avons pu retrouver l’ascendance agnatique (par les hommes)
jusqu’à
Jean GERBOU (né vers 1690, Sosa 424), qui s’est marié le 23 septembre
1717 (à
St-Pardoux) avec Isabeau FOURICHON (nous n’avons pu déterminer
l’ascendance de
Isabeau). Nous avons là aussi un patronyme assez fréquent et bien connu
à
St-Pardoux.
Citons
Roger Drouault : « La
charge de maître de poste a été de tout temps possédée par la famille
des
FOURICHON : Jean, ‘’chevaulcheur pour le roy et maître de poste’’
vivait
au début du XVIIème siècle ; cette charge faisait de celui qui la
tenait
un personnage important, si l’on en juge sur ce fait que son fils Jean
était en
1640 poursuivi pour usurpation de noblesse. »
Concernant
les GARDILLOU, l’ascendance connue de Marc remonte jusqu’à Pierre (ou
Puisant)
GARDILLOU (né vers 1575, Sosa 1712), qui s’est marié vers 1600 avec
Peyronne
AURIERE. Leur fils Léonard (Sosa 856) se mariera le1er mars 1661 avec
Izabeau
LAPEYRONNIE, autre représentante de la famille mentionnée plus haut.
On
trouvera ci-dessous un couple d’ancêtres : Jehan AURIERE (né vers
1590,
Sosa 3378) marié à Sicarie DESPORT (née aussi vers 1590), dont la fille
Marguerite (née en 1629, Sosa 1689) s’est mariée avec Léonard DEBIDOUR
(Sosa
1688). Nous n’avons pu trouver le lien de parenté entre Jehan et
Peyronne
AURIERE.
Il
semble que nous ayons là une famille de laboureurs. On note leur
présence aux
villages du Queroy (au nord de St-Pardoux) et de Puypelat (à l’ouest,
tout près
de Lapeyronnie). Le petit-fils de Léonard, Jean GARDILLOU (né le 29
novembre
1716 à Puypelat, Sosa 214) était métayer à Puypelat (métairie
appartenant à la
famille BEAUSOLEIL). Il épouse Anne TEILLOU le 12 septembre 1741.
c)
COMBAUD,
DEBIDOUR, TEILLOU
La
grand-mère paternelle de Marc était Catherine COMBAUD (née le 16 mars
1757,
Sosa 105). Son père, Jean COMBAUD (dit second fils de l’avocat) était
maître
charpentier, comme ses oncles Naillas et Sicaire et son grand-père Jean
COMBAUD
dit l’avocat (né vers 1683). Il avait épousé Catherine BAYLE. Nous
n’avons pas
pu remonter très haut dans les ancêtres de Catherine du côté paternel.
Par
contre nous avons pu avoir de meilleurs résultats (sur quatre
générations) concernant
sa mère Catherine DEBIDOUR (née le 15 avril 1720, Sosa 211), ce
patronyme
faisant aussi partie de ceux présents à St-Pardoux depuis longtemps. Les grands-parents paternels de Catherine
DEBIDOUR étaient Jean DEBIDOUR (maître sergetier, né vers 1655, Sosa
844) et
Catherine FAURE. En remontant dans l’ascendance, nous trouvons d’abord
le
couple Léonard DEBIDOUR (né vers 1628, Sosa 1688) et Marguerite AURIERE
(née le
11 mars 1629 au bourg, Sosa 1689, fille de Jehan AURIERE et de Siquaire
DESPORT),
que l’on a déjà mentionnée plus haut. Et enfin Jehan DEBIDOUR (né vers
1580,
Sosa 3376) et Penelle DESPORT (née vers 1580, Sosa 3377).
Le patronyme TEILLOU apparaît à la troisième génération des ascendants de Marc, avec la grand-mère maternelle de Anne GERBOU, mère de Marc : Anne TEILLOU, épouse de Jean GARDILLOU (mentionné plus haut), née le 25 septembre 1724 au village de Puypelat. Ses parents sont Jean TEILLOU dit Nan (journalier, né vers 1700, Sosa 430) et Thérèse PIGEARIAS (autre patronyme fréquent de Saint Pardoux, lié au nom du village Les Pigeries (ou Las Pigerias) situé au nord de St-Pardoux. Ils se sont mariés le 30 avril 1719 au village de Puypelat, où est née Thérèse. Nous avons pu retrouver les ancêtres de cette dernière jusqu’au couple Marsicout PIGEARIAS et Mariotte JAMENT qui se sont mariés au tout début du XVIIème siècle et sont nés vers 1580.
d)
PUCELLE,
VILLECHABROLLE
Le 15
juin 1728, se mariaient à St-Front-la-Rivière l’AAGP de Marc :
Jean
LAPEYRONNIE dit Doyon (né vers 1705, Sosa 406), procureur de la
juridiction
(mentionné plus haut), avec Jeanne PUCELLE (née vers 1710). Nous avons
pu
retrouver l’ascendance de Jeanne : elle était la fille de Jean
PUCELLE dit
Larrit (né le 1er avril 1663, Sosa 834) et Antoinette de
VILLECHABROLLE. A la génération précédente (grand-parents de Jeanne) on
trouve
le couple Jacques PUCELLE (procureur d’office, né vers 1625, Sosa 1668)
et
Jeanne DUBOUIX, et du côté maternel Jehan VILLECHABROLLE et
Guilhoumette
PUYPELAT (cette dernière fille de Pierre
PUYPELAT et Chateline BONNAMOUR).
Comme
le mentionne Roger Drouault, les PUCELLE ont donné trois procureurs
d’office :
- Jacques
PUCELLE, procureur pour le seigneur de Bourdeille de 1665 jusqu’à sa
mort le 10
avril 1678 (Sosa 1668)
- Léonard PUCELLE, procureur pour le même en 1684, fils du précédent, qui épousa Jeanne DESPORT
- Guillaume PUCELLE, procureur pour le même de 1688 à 1706. Ce Guillaume pourrait être le même que le précédent. En effet il est appelé Léonard à son mariage, et Guillaume à partir de la naissance de sa fille Françoise en 1688.
a) Un
mariage rare : quatre frères et sœurs se marient
avec quatre autres frères et sœurs.
Le 16
janvier 1724 à St-Pardoux, devant Me Jean DESPORT, Notaire Royal, est
passé un contrat
de mariage entre :
-
les
quatre enfants de Pierre GARDILLOU, métayer dans la basse cour de
Vilars
(paroisse de St-Pardoux), et de feue Penelle VIDAUD :
Jean
(qui épousera
Marguerite ROGER)
Laurens (qui prendra
comme épouse Marie ROGER)
Marie
(qui épousera
Martial ROGER)
Clémence (qui se
mariera avec Pierre ROGER)
Pierre
est le fils de Léonard GARDILLOU et Isabeau de LAPEYRONNIE (Sosa 856 et
857),
et le frère de Jean (marié à Marie BRACHET, Sosa 428).
-
Les
quatre enfants de Jean ROGER, faiseur de sabots, habitant du village de
La
Plassade (St-Pardoux), et de feue Marie de LABROUSSE : Martial,
Pierre,
Marie, Marguerite (mentionnés ci-dessus).
Bien
évidemment, les quatre mariages auront lieu le même jour : le sept
janvier
1725. On a dû faire la fête ce jour-là à St-Pardoux !
b) Un
contrat d’apprentissage
Le
contrat d’apprentissage relaté ci-dessous, passé devant Me DESPORT
Notaire
Royal à Saint-Pardoux, met en scène :
Apprentissage
de la personne de Pierre DUMAS à Jean COMBAUD portant vente faite par
ledit
DUMAS et Jean DELAREST, le 17 août 1742 à Saint-Pardoux
Ce
jourd’hui dix septieme du
mois d’aoust mille sept cent quarante deux avant midy au bourg de Saint
Pardoux
la Riviere en Perigord et par devant le Notaire Royal soussigné et
présent les
tesmoins bas nommés a esté présent personnellement constitué Pierre
DUMAS fils
à feu autre Pierre maître cordonnier assisté de Pierre de TELFON proche
parent
et parrain, lequel pour la validité des présentes a presté le nom audit
DUMAS
de curateur pour cette affaire seulement et sans que ledit de TELFON
entende
prendre aucun engagement ny de faire
aucun prejudice ayant bien voulu prester ledit nom de curateur pour le
profit
et advantage dudit DUMAS aux fins de la validité des présentes
seulement iceluy
DUMAS present encore de l’advis et consentement de Jean DELAREST son
beau-frere
aussi icy present et acceptant, toutes parties habitantes du présent
bourg,
ledit DUMAS desirant d’apprendre le mestier de cordonnier du
consentement et de
l’advis desdits TELFON et DELAREST ses proche parens et beau frère,
aurait prié
Jean COMBAUD maître cordonnier aussy icy présent et acceptant,
habitants dudit
present bourg, de vouloir prendre ledit DUMAS en sa maison et compagnie
pour
luy montrer et enseigner ledit mestier de cordonnier à laquelle prière
ledit
DUMAS aurait esté reçue scavoir est qu’iceluy DUMAS fera sa demeure
avec ledit
COMBAUD pendant l’espace de deux ans et demy à conter du jour et d’acte
des
presentes et […] a mesme et semblable jour pendant lequel temps iceluy
COMBAUD
sera tenu comme il s’oblige par les presentes de garder ledit DUMAS en
qualité
d’apprenty et de luy montrer et enseigner ledit mestier de cordonnier
en son
ame et conscience comme un maitre est obligé envers son apprenty et
ledit DUMAS
de travailler de son possible et estre obeissant au commandement lequel
ledit
COMBAUD sera egalement tenu de nourrir a son pot et feu, ledit
apprentissage
fait et convenu pendant lesdits deux ans et demy moyennant le prix et
somme de
cinquante cinq livres, pour le payement de laquelle ledit DUMAS
procedant comme
dessus ne se trouvant en estat de faire le payement de ladite somme
estant
oblige pour son profit et advantage de délaisser du bien fond de
l’heredité
dudit feu DUMAS son père pour raison de quoy iceluy DUMAS du
consentement dudit
de TELFON et dudit DELAREST son beau frere tous deux conjointement et
solidairement l’un pour l’autre et le meilleur pour le tout aux
renonciations
de benefice d’ordre division de bien de personne et discution
d’heredite tous
deux de leurs grès et bonnes vollontés ont vendu à pacte de rachat de
dix ans
qui finiront a pareil et semblable jour de ce jourd’huy à Leonard de
PUIPELAT
praticien icy present et acceptant, habitant du present bourg, scavoir
un lopin
de pré appelé de chez Gros Guillou, de la contenance de trois coupées
du païs
ou environ, confronté de trois parts audit de PUIPELAT et au jardin de
Jean
BEAUSOLEIL, juge de la présente juridiction et avec les autres plus
amples et
meilleures confrontations [….]
S’ensuivent
les détails de la vente, dont le
prix est de 115 livres : sur cette somme, 55 livres serviront à
payer Jean
COMBAUD pour l’apprentissage, 20 livres pour l’achat d’habillement de
Pierre
DUMAS (qui n’a qu’habit, chemise et chapeau), 20 livres à rembourser
une dette.
Sont
mentionnés dans cette partie, outre les
vendeur et acheteur :
Vincent
COMBAUD, père de Jean
Anne
DUMAS, sœur de Pierre et belle-sœur de DELAREST.
c) La
nomination d’un cousin sacristain
Le
texte ci-dessous, que l'on trouve dans les BMS de St Pardoux, met en
scène le sacristain Michel DUMAS. Il a 14 ans, et c’est le fils de mes
ancêtres
(Sosa 426 et 427) Léonard DUMAS (dit papissou, laboureur) et Marguerite
FOUCAUD. Sa sœur Anne (Sosa 213) épousera quatre ans après Jean GERBOU
(maître
menuisier). Il est nommé par le curé de St-Pardoux (l'abbé de CAIGNAC)
à la suite du décès
le sept
avril 1744 du marguillier Jean PIGOT, âgé de près de cinquante ans.
Nomination
d’un marguillier autrement
sonneur de cloches et d’un clerc sacristain pour l’église paroissiale
de Saint
Pardoux la Rivière (entre le 8 et le 25 avril 1744)
Jean
PIGOT dit burein étant décédé en qualité de marguillier ou sonneur de
cloches,
et me trouvant embarrassé pour le service de mon église, je soussigné
ai nommé
et nomme pour marguillier ……… (blanc) ……..et comme le dit marguillier
ne sait
ni lire ni écrire ni répondre aux offices de l’église, je nomme pour
clerc et
sacristain Michel DUMAS, fils de
Léonard DUMAS dit papissou, pour suppléer au défaut du dit marguillier,
comme
il est du droit du curé de nommer son marguillier selon qu’il est porté
par les
ordonnances du Roi, et pour différencier l’emploi de chacun afin de
maintenir
la paix entre le marguillier et le sacristain, j’ai fait le règlement
qui
s’ensuit.
Le
sacristain aura soin de servir aux
messes qui se diront dans l’église paroissiale de St Pardoux ou dans la
chapelle St Roc, répondra aux baptêmes et à toutes les cérémonies,
assistera
aux grands et petits enterrements pour y chanter et répondre et servir
comme il
convient à sa qualité de sacristain, accompagnera aussi Mr le curé ou
Mr le
vicaire qui iront dans le bourg administrer les sacrements ; il
aura le
soin de balayer le sanctuaire et la sacristie quand besoin sera, de
ranger
l’autel et les ornements et les mettre à leur place ; de pourvoir
aux
besoins du sacrifice comme d’aller chercher le vin et de faire les
hosties grandes
et petites, en ce que le syndic fabricien lui fournira les choses
nécessaires ; enfin fera ce qui convient et regarde l’office de
sacristain.
Le
marguillier aura soin de faire les
fosses grandes et petites, de sonner les cloches quand besoin sera,
d’accompagner
Mr le curé ou Mr le vicaire dans les villages lorsqu’ils devront y
administrer
les sacrements, balayera le cœur et la nef de l’église aussi bien
l’église que
la tribune deux fois par semaine le mercredi et le samedi et d’ôter les
toiles
d’araignées, de porter tous les dimanches un seau d’eau dans la
sacristie pour
y faire de l’eau bénite, et la portera ensuite dans les bénitiers de la
porte
de l’église, comme aussi de remplir les fonds baptismaux d’eau le
vendredi
saint et le vendredi d’avant la pentecôte, d’amasser les dimanches et
fêtes à
toutes les messes pour les âmes du purgatoire ou à son défaut le
sacristain, et
porter ensuite ce qu’il aura amassé à la sacristie dans le tronc ;
et pour obvier aux disputes et différents qui pourraient s’élever entre le sacristain et le marguillier qui ne pourraient être que l’occasion de l’intérêt, pour cette raison je fixe la rétribution d’un chacun selon la coutume et de façon qu’il s’ensuit, savoir : des 12 sols que les paroissiens avaient coutume de donner comme rétribution pour la sépultures des grands corps dans le cimetière et 20 sols dans l’église, le marguillier dans la suite ne pourra exiger au-delà de 9 sols dans le cimetière et 15 sols dans l’église, les 3 sols restants d’un côté et les 5 sols de l’autre seront donnés au sacristain ; à l’égard des petits enterrements, le marguillier en aura les deux tiers et l’autre tiers sera pour le sacristain en ce qu’ils assisteront tous les deux. La rétribution du blé, châtaigne, vin et autres choses en grains sera pour le marguillier, me réservant de prendre connaissance du chanvre que le marguillier amassera dans la paroisse, qui ne doit être employé que pour l’entretien des cordes pour les cloches, et le surplus s’il y en a sera mis entre les mains du syndic fabricien. A l’égard de la rétribution des mariages faits dans l’église paroissiale ou faits par congé, qui sera partagée entre le marguillier et le sacristain à l’exception des services, on donnera 2 sols au marguillier et 1 sol au sacristain, afin que le service divin se fasse dans l’ordre qu’il convient. Pour la rétribution des baptêmes, elle sera toute pour le sacristain en ce qu’il fournira une serviette blanche pour essuyer les mains du prêtre et des parrain et marraine. En cas de négligence de leur part, tant du marguillier que du sacristain, pour le service divin, il me sera toujours libre d’en nommer d’autres. Nous exhortons les plus riches à donner quelque chose de plus au-delà de la taxe pour suppléer au défaut des plus pauvres. Les 2 liards que donnent les femmes qui se lèvent à messe seront pour le sacristain.