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La conquête de l’Angleterre et mes ancêtres


Catherine Meste-Nerzic



Je me suis intéressée récemment à mes ancêtres vikings. Au Moyen-Age, une majorité des « grands » d’Europe descend des rois vikings par les mariages contractés avec eux.

Rollon a épousé Poppa fille de Pépin Bérenger de Bayeux. Leur descendant Richard l’Irascible a épousé Judith de Bretagne : ils sont les ancêtres par leur fille Adélaïde de comtes de Bourgogne, de Bar, et même d’un pape : Calixte II. L’empereur Fréderic Barberousse Hohenstaufen a pour ancêtre Rollon comme aussi les ducs d’Aquitaine : n’oublions pas Aliénor.

Rogneda, descendante d’Harald à la Belle Chevelure a épousé Vladimir le Grand de Kiev dont la petite fille Anne de Kiev a épousé le roi des Francs Henri 1er, arrière-grand-père de Louis VII (époux d’Aliénor).

Estrid, petite fille de Harald à la dent bleue épouse en 1017 Richard le Bon duc de Normandie, grand père de Guillaume le Conquérant, mort en 1026, puis se remarie avec le jarl Ulf Thorgilsson mort en 1027 dont descendent des rois de Danemark.

L'ère Viking

« L’ère Viking » entre 793 et 1066 est marquée par l’expansion rapide de leur territoire. Les suédois sont à l’origine de routes commerçantes actives vers l’est, et fondent la Rus’ de Kiev, à l’origine de la Russie. Les norvégiens et les danois élargissent le champ de leurs raids vers l’ouest : les iles britanniques, l’Islande, le Groenland et l’Amérique, et vers le sud l’Italie, le Maroc. Les vikings danois commencent leurs raids sur l’Angleterre en 793, puis petit à petit s’installent et font du commerce dans un territoire appelé Danelaw. Les norvégiens occupent les Orcades, les Shetlands et s’installent dans la région de Dublin jusqu’au Xème siècle.

Cependant, ce sont les conditions de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant qui m’ont plus particulièrement intéressée. Descendants de RollonEn une seule année : 1066, dans le même territoire : l’Angleterre, vont s’opposer et se battre plusieurs de mes ancêtres.  

L’épisode final de cette conquête oppose en effet un anglo-saxon, notre Sosa Harold Godwinson, devenu roi d’Angleterre, à :

-          Harald III le Sévère, roi de Norvège (descendant de notre Sosa Harald à la Belle Chevelure) qui est vaincu et tué par Harold le 24 septembre 1066,

-          Guillaume de Normandie, notre Sosa, qui vainquit et tua Harold à Hastings le 14.10.1066.

 

è       --> Dans le texte qui suit, mes Sosa seront en gras et soulignés.

 

     I.        Les protagonistes

 

Les anglo-normands tout d’abord.

Edouard le ConfesseurEdouard le Confesseur, roi d’Angleterre de 1042 à 1066, est le descendant de plusieurs générations de rois d’Angleterre de la famille de Wessex.

Son père, Aethelred II le Malavisé (968-1016), avait épousé en seconde noce Emma de Normandie (980-1052), fille de Richard Sans Peur, descendant du viking Rollon (860-933). Durant tout son règne de 978 à 1013 Aethelred a subi les attaques des vikings, les apaisant en leur donnant des rançons. En 1013 le roi de Danemark Sven à la Barbe fourchue conquiert l’Angleterre, mais meurt à cette occasion (Sven est le fils de Harald à la dent bleue que tous les informaticiens utilisant Bluetooth connaissent.). En 1016, c’est le fils de Sven :  Knut le Grand, auquel Aethelred et son fils Edmond Côte-de-fer doivent s’opposer. Ils sont écrasés en 1016 et décèdent la même année. Knut le Grand est roi d’Angleterre de 1016 à son décès en 1035.

Edouard a donc passé sa jeunesse en exil en Normandie, avec son père et sa mère Emma de Normandie, accueillis par les ducs de Normandie. Il succède enfin en 1042 au fils de Knut, mort sans descendance. Lui-même décède en 1066 sans enfant, bien qu’il ait épousé Edith, fille de Godwin.

 

Harold II Godwinson, est le frère d’Edith ; il est donc le beau-frère du roi Edouard.

Sa mère est une danoise : Gytha Thorkelsdottir ; son père Godwin est un noble anglo-saxon qui a été fait comte de Wessex par Knut le grand. Il l’a suivi au Danemark et a épousé sa belle-sœur. A la mort de Knut et avec le retour d’Edouard le Confesseur, s’opposent alors l’entourage normand d’Edouard et les seigneurs anglo-saxons, dont Godwin. Celui-ci s’exile avec son fils Harold, mais revient en 1052. Le roi les rétablit dans leurs anciennes possessions.

Nous allons voir qu’à la mort d’Edouard sans postérité, Harold déclarera que le roi l’avait choisi comme héritier et qu’il se fera immédiatement couronner, avec le soutien des anglais.

 

Les vikings ou descendants de viking

La flotte vikingsAprès le règne du viking Knut le Grand sur le trône d’Angleterre de 1016 à 1035, un autre viking projette de lui succéder.

Harald III l’impitoyable (1015-1066) est un descendant de   Harald I à la Belle Chevelure, 1er roi de Norvège. Il est le frère utérin de Olaf II le saint de Norvège. A 15 ans il se joint à son frère pour repousser Knut le grand, déjà roi d’Angleterre et de Danemark et qui en 1030 conquiert la Norvège.

Son frère ayant été tué, Harald s’exile en Rus’de Kiev, chez le Grand-prince de Kiev, Iaroslav le sage, dont la femme est sa lointaine parente. Iasrolav reconnait les capacités militaires de Harald, le nomme capitaine de ses troupes.

Harald et ses hommes rejoignent la garde varègue de l’impératrice Zoé à Constantinople. Ses succès sont retentissants et il est couvert d’honneurs.

En 1040 le nouvel empereur s’oppose à Zoé, veuve du précédant empereur. Des bruits courent sur la fortune de Harald.

Il s’enfuit et rejoint Iaroslav dont il épouse la fille Elisabeth. La sœur d’Elisabeth, Anastasie, a épousé André 1er de Hongrie ; sa sœur Anne a épousé le roi de France Henri 1er ; son frère Izyaslav a épousé Gertrude de Pologne, et son frère Vsevolod , a épousé Anastasia Monomaque, fille unique de Constantin IX Monomaque, empereur de Byzance.

En 1045 Harald veut reconquérir la Norvège. Magnus, fils illégitime de son frère Olaf, a pris le trône de Norvège à la mort du roi Knut le grand ; il est même élu roi de Danemark. Il meurt sans héritier en 1047. Harald devient alors roi de Norvège, et essaie durant plusieurs années de conquérir le Danemark.

 

Guillaume de Normandie dit le Conquérant est le descendant du viking Rollon.

Comme le souligne Wikipedia, l’histoire de Rollon est incertaine, car le succès de sa dynastie a créé un halo de légendes : est-il danois ? est-il norvégien ? Une saga islandaise raconte qu’il est banni de Norvège par le roi Harald à la Belle Chevelure. Il est vraisemblable qu’avec une bande de vikings danois et norvégiens et aussi d’angles, il s’attaque aux côtes de la Mer du Nord et de la Manche. Repoussé par Eudes de France et le roi breton Alain le Grand   il se replie dans le nord de la France, à Noyon, en 886.  Après un bref retour en Angleterre où nait son fils Guillaume Longue-épée, Rollon revient en Normandie, et signe en 911 le traité de Saint-Clair-sur-Epte avec le roi des Francs Charles le Simple. Il épouse Poppa, fille du comte franc Bérenger de Bayeux.

Cinq générations plus tard, en 1027 à Falaise en Normandie, nait Guillaume. Sa mère Arlette dite de Falaise est d’origine modeste ; durant son enfance, il n’aura aucun soutien de poids du côté de sa famille maternelle. Mais très vite il pourra compter sur le deuxième époux de sa mère Herluin de Conteville et sur ses demi-frères.

Son père Robert le Magnifique (1010-1035), est devenu duc de Normandie à 17 ans en 1027. Ayant connu enfant Edouard le confesseur fils du roi d’Angleterre exilé en Normandie, il le soutient contre Knut le Grand, et prépare même une invasion de la Grande Bretagne ; une tempête disperse la flotte rassemblée à Fécamp. Une tentative qui sera réussie plus tard par son fils Guillaume ! Robert meurt à l’âge de 25 ans, au retour d’un pèlerinage à Jérusalem ; il laisse son fils unique âgé de 8 ans. Avant son départ il avait réuni le conseil et lui avait fait jurer fidélité à ce fils illégitime.

L’enfance de Guillaume est difficile ; orphelin de père et ayant perdu très vite son seul protecteur, son grand-oncle l’archevêque Robert le danois, il doit perpétuellement être sur ses gardes et changer continuellement de domicile.   Il a quelques appuis normands et surtout celui du roi de France, Henri 1er. A 29 ans en 1047, avec l’appui du roi de France, il vainc à Val-ès-Dunes les rebelles normands. Il se marie avec Mathilde de Flandre, nièce de Henri 1er.

Pourtant en 1054 le roi de France et ses alliés : Geoffroy d’Anjou, Conan II de Bretagne, des ducs d’Aquitaine, de Bourgogne, des comtes de Champagne, de Chartres, attaquent plusieurs fois Rouen ; ils sont finalement vaincus, et la bataille de Varaville en 1057 met un coup d’arrêt (momentané) à cette coalition. Henri 1er meurt en 1059 ; durant la minorité de son fils Philippe c’est la reine Anne de Kiev qui assure la régence.

 

 

    II.        1066 : la conquête de l’Angleterre en deux épisodes

 

Rappelons que de l’autre côté de la Manche, depuis 1042, règne en Angleterre Edouard le Confesseur. AngleterreIl n’a pas d’enfants avec sa femme Edith, sœur de Harold Godwinson. L’héritier légitime devrait être Edouard l’Exilé (1015-1057), neveu d’Edouard, exilé en Hongrie par Knut le grand, ou encore le fils d’Edouard l’Exilé : Edgar Atheling, dernier descendant de la famille royale de Wessex. Les prétendants au trône d’Angleterre sont aussi Harold Godwinson, beau-frère du roi Edouard, et Hardeknut (ou Knut le Hardi) fils de l’ancien roi d’Angleterre Knut le grand et demi-frère d’Edouard par sa mère Emma.  Nous avons vu qu’Harald III tout comme Guillaume le Conquérant prétend aussi au trône d’Angleterre.

Comme Harold, Guillaume prétend qu’Edouard lui aurait promis sa succession…

Il faut moins d’un an pour que l’avenir de l’Angleterre bascule.

 

Le premier épisode

Harald III de Norvège considère qu’il peut prétendre à la couronne d’Angleterre en tant qu’héritier de Magnus, et en vertu des accords passés autrefois par celui-ci avec un fils de Knut le Grand.

Edouard Le confesseur meurt le 5.1.1066. Le lendemain, Harold Godwinson est choisi comme roi par l’assemblée des sages et couronné le 6.1.1066.

En conséquence, en janvier 1066, Harald roi de Norvège s’allie à Tostig, qui trahit ainsi son frère Harold. Laissant en Norvège son fils Magnus (qui lui succédera), Harald quitte la Norvège au mois d’août, fait escale aux Shetlands et aux Orcades, archipels contrôlés par la Norvège. Il rencontre Malcolm III roi d’Ecosse qui lui accorde 2000 hommes, et il rejoint Tostig à Tynemouth sur les côtes d’Angleterre le 8 septembre. Ils sont à la tête de 10 à 15000 hommes et 240 à 300 navires. Le 24 septembre ils obtiennent la reddition d’York.

Rassurés par ce succès ils se divisent, et se rendant à un rendez-vous avec la population d’York, ils se sont peu armés. Harold Godwinson les attaque par surprise et Harald est tué d’une flèche dans la gorge.

L’armée anglaise est composée essentiellement de fantassins au nombre de 5 à 13000 hommes. Leur armure se compose d'un heaume conique, d'un haubert de mailles et d'un bouclier en forme de losange ou de disque. La plupart sont armés d'une hache danoise à deux mains, mais certains se battent à l'épée

 

Le deuxième épisode : la victoire des normands

De son côté, Guillaume de Normandie (pas encore le Conquérant !) soutient qu’il a sauvé Harold en 1064 et que, par le serment de Bayeux, celui-ci lui a promis de renoncer au trône d’Angleterre à son profit.

Après le couronnement de Harold, avec l’appui des principaux barons normands et du Pape Alexandre II, en moins de 10 mois, Guillaume réunit une flotte de 600 navires et 7000 hommes, dans l’estuaire de La Dives. Se joignent à lui des Bretons, des Manceaux, des Flamands, des seigneurs de la Loire ou du Nord. Se méfiant de la convoitise de ses puissants voisins durant son absence, il entreprend de grandes négociations avec eux avant son départ et nomme sa femme Mathilde de Flandre régente du duché.

L’armée normande est obligée de retarder son départ à cause de conditions météorologiques défavorables ; après avoir rejoint Saint-Valery-sur-Somme, elle débarque enfin le 28 septembre à Penvesey dans le Sussex.

Elle est composée de fantassins pour moitié, mais aussi de cavaliers, d’arbalétriers ou d’archers. Les soldats normands portent des hauberts fendus afin de permettre de monter à cheval ; ces hauberts descendent généralement jusqu'aux genoux, et certains sont munis de manches à hauteur des coudes. Leurs casques sont en forme de cône, avec une bande métallique protégeant le nez. La cavalerie et l'infanterie possèdent des boucliers. Ceux des fantassins sont généralement de forme circulaire, en bois avec des renforts métalliques. Les cavaliers arborent plutôt des boucliers en forme d'amande, et sont armés de lances. Cavaliers et fantassins sont armés d'épées droites, longues et à double tranchant. L'infanterie possède également des javelines et des lances. Certains cavaliers utilisent peut-être des masses d'armes plutôt que des épées. Les archers ne sont pas vêtus d'armure pour la plupart. Certains sont munis d'arbalètes, des armes puissantes mais longues à recharger, et leur lenteur couplée à leur petit nombre ne leur permet pas de réellement peser sur le sort de la bataille.

A peine débarqué, Guillaume fait construire un château de bois à Hastings et des fortifications à Penvesey, d’où il lance des attaques.

Nous avons vu précédemment que la ville d’York avait été conquise le 24 septembre par Harald III ; en conséquence, Harold avait dû faire monter ses troupes vers le nord, où il avait écrasé les vikings à Stamford Bridge le 25 septembre.

C’est donc une armée anglaise épuisée qui doit affronter les normands après avoir traversé l’Angleterre à marche forcée de Stamford à Hastings. L’armée couvre cette distance (à peu près 350 km) en une semaine !

Le champ de bataille est encadré par deux collines, celle de Caldbec au nord et celle de Telham au sud. C'est un endroit densément boisé, situé à proximité d'un marais. Les forces d'Harold sont déployées en formation serrée autour du sommet de la colline de Caldbec. Le premier rang de l'armée anglo-saxonne forme un mur de boucliers très efficace afin de se protéger de l'offensive ennemie.

 

Guillaume semble avoir organisé ses troupes en trois groupes. À gauche se trouvent les Bretons, avec les Angevins, les Poitevins et les Manceaux, menés par le baron breton Alain le Roux. Au centre se trouvent les Normands, menés par le duc lui-même. À droite se trouvent les Picards, les Boulonnais et les Flamands, menés par Guillaume de Crépon et le comte Eustache II de Boulogne (beau-frère d’Edouard le Confesseur, représenté sur la tapisserie de Bayeux). Les archers sont en première ligne, devant les lanciers à pied, tandis que la cavalerie reste en réserve. Cette disposition suggère que le plan de Guillaume consiste à affaiblir dans un premier temps l'adversaire par une volée de flèches avant de faire avancer l'infanterie au corps à corps. Une charge de cavalerie pourrait alors exploiter les brèches ouvertes par les fantassins dans les lignes anglaises pour transpercer l'ennemi et pourchasser les fuyards.

 

La bataille d’HastingsLa Bataille d'Hastings

Elle va durer toute la journée du 14 octobre ; deux chevaux sont tués sous Guillaume. Les combats se poursuivent sans vraiment de vainqueur, jusqu’au décès d’Harold : la tapisserie de Bayeux nous précise qu’au soir de la bataille, il a reçu une flèche dans l’œil. On ignore le nombre exact de victimes de cette bataille. La moitié des Anglais dont la présence à Hastings est certaine n'y ont pas survécu ; le même calcul pour les Normands donne un taux d’un mort sur sept.

Les anglais ne capitulent pourtant pas, et la lutte continue pour conquérir le Kent et encercler Londres. Guillaume s'attend à recevoir la soumission des seigneurs anglais, mais l’assemblée des sages  élit roi un autre membre de la maison de Wessex, le jeune Edgar Atheling.

Certains grands seigneurs anglais ne le soutenant pas, Atheling se soumet à Guillaume. Celui-ci reçoit la couronne anglaise le 25.12.1066 dans l’abbaye de Westminster, deux mois après la bataille d’Hastings.

Un certain nombre de comtes anglais sont emmenés en otage en Normandie avec Atheling, mais ce dernier s’enfuit en Ecosse. Il est cependant obligé d’accepter le mariage de sa sœur Marguerite avec le roi d’Ecosse Malcolm III en 1070.


La Tapisserie de Bayeux

Elle retrace les événements ayant conduit à la bataille d'Hastings, ainsi que la bataille elle-même. Cette extraordinaire broderie est vraisemblablement réalisée sur commande de l'évêque de Bayeux Odon de Conteville, demi-frère de Guillaume le Conquérant, bien qu'elle ne soit mentionnée pour la première fois qu'en 1476. Son style rappelle les illustrations de manuscrits anglo-saxons tardifs, et il est possible qu'elle ait été réalisée en Angleterre. Elle est aujourd'hui exposée au centre Guillaume-le-Conquérant de Bayeux . Y sont représentés et nommés : Odon de Conteville, commanditaire de la tapisserie, Harold Godwinson, Edouard le Confesseur, Guillaume le Conquérant, Eustache de Boulogne etc.


Harold
La mort d'Harold, tué par Eustache
Guillaume et Eustache
Guillaume soulève son heaume pour se faire reconnaître

Et l’Angleterre devient normande…pour 150 ans.

Malgré la soumission de la noblesse anglaise, des mouvements de résistance se prolongent durant plusieurs années : 1067,   1068, et  1069  avec l'arrivée d'une flotte d'invasion danoise et de nouvelles révoltes dans le Sud et l'Ouest de l'Angleterre. Guillaume écrase les divers foyers de révolte, sa réaction énergique culminant avec la dévastation de la Northumbrie au Nord de l'Angleterre fin 1069-début 1070.

Mais aussi :

-il fonde l'abbaye de Battle à l'emplacement du champ de bataille d’Hastings,

-il couvre l’Angleterre de châteaux forts (dont la Tour de Londres),

-il fait établir le premier recensement de l’Angleterre qui sera terminé en 1086.

Le Domesday Book sert encore de nos jours de référence pour régler certains litiges patrimoniaux en Angleterre,

-la noblesse anglo-saxonne est presque entièrement remplacée par de nouveaux arrivants, à qui il a promis terres et richesses en échange de leur aide.

L'Angleterre se trouve ainsi dominée pour plusieurs siècles par une petite minorité aristocratique normande ; le Français est alors la langue du pouvoir. Il subsiste peu de traces de l’origine viking dans le duché de Normandie : seulement quelques noms de lieux.



Catherine Meste-Nerzic, le 15/06/2021

 

 


 


Auteur : Catherine Meste-Nerzic.      Pages réalisées avec Kompozer.